"Pour seul cortège" de Laurent Gaudé
« Pour seul cortège » de Laurent Gaudé, Actes sud, 2012.
« En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s'écroule, terrassé par la fièvre.
Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà l'héritage – et le privilège d'emporter a dépouille. Des confins de l'Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d'un temple éloigné où elle s'est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l'appelle à nouveau auprès de l'homme qui a vaincu son père... Le devoir et l'ambition, l'amour et la fidélité, le deuil et l'errance mènent les personnages vers l'ivresse d'une dernière chevauchée. Porté par une écriture au souffle épique, Pour seul cortège les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l'Histoire, leur ouvrant l'infini de la légende. »
Laurent Gaudé, dans ce roman, évoque la mort d'Alexandre le Grand et les quelques mois qui suivent, période où les diadoques se battent pour lui succéder. Pour ceux qui prendraient peur, ce n'est pas un roman historique. C'est un roman que je qualifierai plutôt de poétique. L'auteur donne la parole à plusieurs personnages. A Alexandre tout d'abord, dont on entend encore la voix après la mort. A Dryptéis ensuite, fille de Darius, belle-soeur d'Alexandre, qui va trouver son salut en escortant la dépouille de l'empereur et en l'emmenant dans sa dernière demeure. La voix de plusieurs fidèles d'Alexandre enfin, qui vont emmener son âme là où la mort a stoppé sa route, aux portes de l'empire de Chandragupta.
Je dois reconnaître que j'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce livre. Puis, au fil de ma lecture, je me suis attachée au personnage de Dryptéis. Cette femme qui va devoir ruser et éviter les intrigues pour sauver sa vie et celle de son tout jeune fils. L'écriture est fluide et poétique. Sans être un coup de cœur, je peux dire que j'ai trouvé ce livre assez envoûtant, plus par son écriture que par l'histoire en elle-même.
Challenge 1% rentrée littéraire : 1/7