"Emmeline" de Elizabeth Bowen
"Emmeline" de Elizabeth Bowen, Phebus Libretto, 1932 (1949 pour la traduction française).
Nous sommes à Londres, dans les années trente. Emmeline, vingt-cinq ans, est responsable d'une agence de voyages et partage son toit avec la veuve de son frère, Cécilia. Si toutes deux sont jeunes, jolies et célibataires, leurs caractères sont aux antipodes : l'indépendante et romanesque Cécilia fascine la timide Emmeline. Leur recherche de l'amour va naturellement les conduire sur des chemins opposés. Tandis que Cécilia se lance avec habileté à la conquête d'un héritier, Emmeline, sous l'influence de sa belle-soeur et de sa vipère de tante, tombe dans les filets d'un égoïste quadragénaire ... Face au Mal, l'innocence dispose-t-elle d'un autre recours que la Vengeance?
En refermant ce livre, j'ai eu le sentiment d'avoir lu un livre assez différent de ce que le quatrième de couverture annonçait. Après réflexion, je dois bien dire que ce quatrième de couverture est très trompeur. Je m'attendais à lire un livre de Vengeance (vous noterez l'utilisation du V majuscule). Finalement, cette pseudo vengeance occupe les dernières pages du livre et n'a rien à voir avec une vengeance machiavélique qui aurait été préparée dans ses moindres détails.
Passé ce petit désagrément, ce livre ne m'a pas enchantée. Emmeline vit avec la veuve de son frère, Cécilia. Les deux jeunes femmes ont des tempéraments assez différents. Cécilia, femme extravertie, un rien manipulatrice met tout en oeuvre pour parvenir à ses fins. A l'inverse, Emmeline est une jeune fille discrète, souvent perdue dans ses pensées empreinte d'une grande naïveté. Cécilia, qui souhaite se remarier, porte son dévolu sur Julian, qui est éperdument amoureux d'elle. Elle va prendre un malin plaisir à le faire mariner. Quant à Emmeline, elle s'amourache de Markie, un homme d'affaire d'un égoïsme rare qui va se jouer d'elle et de sa naïveté.
J'ai trouvé ce livre très lent et très mou. Finalement, il ne se passe pas grand chose au cours des 322 pages qui composent ce livre. Il faut vraiment attendre la toute fin du roman (le dernier chapitre) pour que les choses se mettent en place. Dommage, car j'avais commencé cette lecture dans de bonnes dispositions!