"la douce empoisonneuse" de Arto Paasilinna
Je dois avouer avoir eu un peu peur en recevant ce nouveau maillon de la chaîne des livres 2009. Je m'explique, il y a quelques mois, à force de lire des commentaires très positifs sur "le lièvre de Vatanen" de Arto Paasilinna, je me suis laissée tenter. Et force à été de constater que ce livre m'a laissé à la rue ... si bien que j'en ai abandonné la lecture au bout d'une trentaine de pages...
J'ai donc commencé à lire ce livre en me disant qu'on ne pouvait pas apprécier tous les livres écrits par un même auteur et j'ai vraiment espéré que cette nouvelle tentative ne se solde pas par un échec ou du moins par un abandon. Je vous rassure d'ores et déjà, j'ai lu le livre jusqu'au bout ...
Quelques mots sur l'auteur :
Ecrivain finlandais, Arto Paasilinna est né en 1942 à Kittilä en Laponie finlandaise.
Paasilinia, qui signifie, en finnois, "forteresse de pierre", est un nom inventé par son père.
Arto Paasilinna exerce divers métiers dont ceux de bûcheron et d'ouvrier agricole. A 20 ans, il reprend ses études afin de devenir journaliste. Il collabore à divers journaux et revues littéraires entre 1963 et 1988. Il a écrit 34 romans à ce jour.
"la douce empoisonneuse", Editions Denoël, 2001 pour la traduction française :
Linnea Ravaska, veuve d'un colonel, coule sa vieillesse dans un petit village. Tout paraît idyllique : une maisonnette rouge, un jardin fleuri et un vieux matou. Oui mais voilà, une fois par mois le charme bucolique est rompu. Chaque mois, c'est pareil, son neveu, accompagné de deux amis, vient lui rendre visite dans le seul but de lui prendre sa pension. Et ce jour là, sa vie devient un enfer. Linnea n'a pas la force de résister. Jusqu'au jour où elle décide de s'enfuir et d'aller se cacher chez un ancien amant. Son neveu et ses amis découvrent avec rage sa disparition et prennent alors la décision de se débarrasser de la vieille femme afin de se partager son héritage. Ils échafaudent un plan mais rien ne va se passer comme prévu. Linnea va se montrer plus coriace que sa frêle silhouette de grand-mère ne pouvait le laisser présager. Le hasard et la chance vont surtout bien la servir. Je ne vais pas rentrer dans les détails de l'histoire afin de ne pas trop en révéler aux futurs lecteurs de la chaîne.
Il faut prendre ce livre pour ce qu'il est : une sorte de farce. En effet, le ton est souvent assez burlesque. Certains passages m'ont vraiment fait rire. Le groupe de jeunes auquel appartient le neveu de Linnea fait preuve d'une mauvaise foi à toute épreuve. Ces jeunes sont paumés, vivent complètement en dehors des réalités et la violence est leur seul mode de communication. Rien ne les arrête et ils se posent continuellement comme des victimes d'un Etat policier répressif.
S'il y a quelque chose à déplorer avec ce livre, c'est la lenteur avec laquelle il démarre. Il faut attendre plusieurs chapitres avant de rentrer dans le coeur de l'histoire : la vengeance contrariée du groupe de jeunes face à la fuite de Linnea. Puis, plus on avance dans l'histoire, plus les évènements sont prévisibles. Il n'y a donc pas de réelle surprise. A part ces petits bémols, ce livre fut une agréable découverte et je peux maintenant dire qu'il m'a réconcilié avec Arto Paasilinna.